La lutte contre le mildiou, un défi majeur dans la culture de pommes de terre.

La lutte contre le mildiou est de plus en plus complexe en raison de l’adaptation des souches présentes dans nos régions. Plusieurs de ces souches développent une résistance à quelques fongicides, ce qui signifie que certaines molécules, appliquées seules, sont devenues inefficaces. Ceci a été constaté en 2023 en Europe et particulièrement en Belgique, avec notamment la souche 37 et la souche 43 qui étaient naturellement présentes dans nos campagnes. En présence de l’une de ces souches, les molécules appartenant à la famille des CAA(1), c’est-à-dire le benthiavalicarb, le diméthomorphe, le mandipropamide et le valiphénalate ( p. ex. contre la souche 43 ), à la famille des OSBPI(2), c’est-à-dire l’oxathiapiproline ( p. ex. contre la souche 43 ) ou bien encore le fluazinam ( p. ex. contre la souche 37 ) montrent des pertes d’efficacité.

Etant donné que la lutte contre le mildiou implique de nombreux traitements saisonniers, il est indispensable de définir une stratégie efficace qui fera face à toutes les situations.

Deux règles primordiales à respecter : associer et alterner.

La première règle à suivre consiste à combiner des molécules ayant des modes d’action différents et appartenant donc à des groupes différents ( Tableau 1). Il est important de noter que le cymoxanil, en raison de son manque d’efficacité en situation préventive et de sa rémanence limitée, ne peut absolument pas être considéré comme un partenaire dans la gestion des résistances. Un autre partenaire doit par conséquent être ajouté pour gérer les résistances.

La seconde règle à respecter est l’alternance des modes d’actions entre les traitements. Il est essentiel de ne plus privilégier les traitements en blocs. Il existe dans ce but des recommandations établies par le FRAC(3) qui définissent, pour chaque mode d’action, c’est-à-dire chaque groupe repris dans le tableau ci-dessous, le nombre maximal d’applications totales et consécutives à respecter par saison culturale.

Le respect de ces deux règles contribuera à préserver l’efficacité des modes d’action et à assurer une protection optimale des pommes de terre contre le mildiou.

Une meilleure efficacité assure un meilleur rendement.

Des essais menés l’année dernière ont clairement mis en évidence l’importance d’alterner et d’associer des molécules ayant des modes d’action différents. Lors de la récolte, les associations de Zampro® avec une molécule pour laquelle une résistance est connue, ont obtenu en moyenne un rendement 24% supérieur à l’utilisation de cette molécule seule.

Notre conseil pour lutter contre le mildiou en 2024.

Utilisez Zampro® ou Enervin® SC dans les programmes de traitements pour lutter efficacement contre le mildiou en pommes de terre et gérer les risques de résistances. Ces produits contiennent 200 g/l d‘amétoctradine et peuvent être utilisés trois fois par saison, toujours en association avec un produit ayant un mode d‘action différent.

Conseil 2024 pour une lutte efficace contre le mildiou : 1,2 l/ha Zampro® ou 1,2 l/ha Enervin® SC + partenaire

(1) CAA, famille chimique des Carboxylic Acid Amides

(2) OSBPI, famille chimique des OxySterol Binding Protein homologue Inhibition

(3) FRAC, abréviation de Fungicide Resistance Action Committee = organisme international qui prenddes actions pour éviter le développement de résistance aux fongicides (https://www.frac.info/ )

Utilisez les produits de protection des plantes avec précaution. Avant toute utilisation, lisez l’étiquette et les informations concernant le produit.

Enervin® SC (11223P/B) contient 200 g/l amétoctradine ; Zampro® (10884P/B) contient 200 g/l amétoctradine.

 BASF Belgium Coordination Center Business Belux

BASF Belgium Coordination Center Business Belux

Top